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Passer le cap de la fumigation

Selon les dirigeants d'Euralis, la fumigation est l'« une des méthodes qui a fait ses preuves pour la désinsectisation »

Depuis 2019, Euralis a introduit la fumigation dans ses possibilités de traitement post-récolte. La coopérative réfléchit à plusieurs pistes pour étendre cette technique.

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« Nous développons de plus en plus la fumigation, nous avons appris à nous en servir », résume Jean-Marc Testut, responsable d’exploitation au pôle agricole d’Euralis. La coopérative a testé pour la première fois cette méthode en 2019, « prudemment, timidement », comme le dit le responsable. Avec six ans de recul, il peut assurer aujourd’hui que « c’est devenu l’une des méthodes qui a fait ses preuves pour la désinsectisation ». L’an dernier, 4 des 23 silos stockeurs de la coopérative ont ainsi été fumigés. « On le fait en curatif, quand on voit qu’il y a un souci », détaille Sandrine Cavignac, responsable qualité du pôle agricole.

Un salarié formé

Le groupe fait alors appel à une entreprise spécialisée, qui étanchéifie le silo, insère de la phosphine dans celui-ci et mesure le taux de gaz, au cours de l’intervention, dans le silo et ses environs. « Il s’agit bien sûr, avant tout, de garantir la sécurité du personnel », souligne Sandrine Cavignac. L’intervention dure d’une à trois semaines, pour éliminer les insectes à tous les stades, « ce qui nécessite de l’organisation. Mais, si c’est bien fait, on est à 100 % de réussite, y compris contre les formes cachées », se félicite Sandrine Cavignac. Euralis a également décidé de former l’un de ses collaborateurs à cette méthode « pour avoir du recul sur la prestation », indique la responsable.

Les extracteurs du silo sont étanchéifiés avant la fumigation. (© V. DUCOM)

Dans un « panel »

En termes de coût, la fumigation est « beaucoup moins chère que la désinsectisation thermique mais beaucoup plus chère qu’un insecticide », compte le responsable d’exploitation. Elle fait donc partie du « panel » à disposition des décideurs. Qui évoquent aussi la possibilité de fumiger immédiatement après récolte, en préventif donc. Voire de « spécialiser un silo dans le traitement des lots infectés ». Ce qui engendrerait des investissements. Mais, répond Jean-Marc Testut, « ceux-ci peuvent être plus ou moins sophistiqués » et seraient, à terme, amortis.

Les opérations de fumigation sont monitorées, pour suivre en continu la quantité de phosphine présente dans le silo et ses environs. (© V. DUCOM)

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